| LE MAUVAIS JOUR |
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N'entend-elle jamais une voix me-défendre ; |
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Un conseil attendri rappeler son devoir ; |
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Une larme furtive ; un feu sous cette cendre ; |
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Un reproche d'en haut lui crier : va la voir ! |
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Moi, je n'y peux courir : Sa clameur m'a noircie ; |
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Mon nom percé d'outrage a rempli sa maison. |
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Contre elle-même, hélas ! qui l'a donc endurcie ? |
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Injuste, à qui m'accuse elle n'a pas dit non ! |
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Que s'est-il donc passé ? quelle bise inconnue, |
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A glacé cette fleur attachée à mes jours ? |
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Elle était la moins pauvre et n'est pas revenue : |
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Qui dit aimer le plus n'aime donc pas toujours ! |
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Elle a mis bien des pleurs dans ma reconnaissance ! |
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Ne lui direz-vous pas la vérité. Seigneur ? |
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N'entendra-t-elle plus mon passé d'innocence, |
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Comme un oiseau sans fiel plaider avec son cœur ? |
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Seigneur ! j'ai des enfans ; Seigneur, j'ose être mère ; |
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Seigneur ! qui n'a cherché votre amour dans l'amour ? |
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Sauvez à mes enfans cette blessure amère, |
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Ce long étonnement, ce poids d'un mauvais jour ! |
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