| UNE FLEUR |
L’odeur d’une simple violette suffit pour rappeler le
souvenir des jouissances de plusieurs printemps.
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| Ramond. |
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Que ne parlais-tu, quand il était temps de me sauver ?
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| Clément XIV et Carlo. |
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Elle était belle encor ! tu me l’avais donnée ; |
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Tu m’avais dit : « Tiens-la, cette nuit, sur ton cœur ! » |
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Et puis le soir, ta main, railleuse à l’humble fleur, |
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Dispersa dans les airs sa cendre infortunée. |
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Et tu me regardais à travers le flambeau |
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Qui vacillait du poids de ce doux incendie ; |
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Et tu la suspendais sur le brûlant tombeau, |
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Symbole de l’ardente et folle maladie ! |
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Je te trouvai cruel. Le rire de tes yeux |
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Fit rouler dans les miens des pleurs silencieux ; |
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Car j’aimais cette fleur qui m’avait dit : « Il t’aime ! » |
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Et j’ai vu tout un sort dans ce rapide emblème. |
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Ne m’offre pas de fleur. Le faible doit prévoir. |
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Faible, sans la sauver, j’épouse son offense ; |
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Une femme, une fleur, s’effeuillent sans défense : |
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Tu riais d’elle… et moi je ne veux plus te voir ! |
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