PARDON ! |
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Et toi, crois-tu comme eux le ciel inexorable ? |
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Es-tu triste en songeant qu’il est fermé sur moi, |
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Que mon éternité coulera misérable, |
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Et qu’à force d’amour je l’oubliai pour toi ? |
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Le savais-tu déjà, lorsque tu m’as charmée, |
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Que de plaire est un crime et d’entendre une erreur ? |
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Pour l’oublier aussi tu m’as donc bien aimée ? |
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Et le ciel, tout le ciel, n’était-ce pas ton cœur ? |
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Mais si Dieu n’a rien fait pour défendre qu’on aime, |
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S’il n’a pas dit l’enfer au monde épouvanté, |
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S’il n’est pas descendu pour l’annoncer lui-même, |
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L’homme est donc bien méchant de l’avoir inventé ! |
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Ne crains pas : j’ai langui dans un feu qui dévore ; |
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J’ai porté ma couronne, et ma croix, et mes pleurs. |
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Je mourrai loin de toi… que puis-je craindre encore ? |
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Va, pour tous les tombeaux la nature a des fleurs. |
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Dieu n’a pas dit : « Brisez son fragile courage ! » |
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Dieu fit le roseau faible, et l’air est son appui. |
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L’espérance, c’est Dieu, même au sein de l’orage : |
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Je suis roseau, je tremble… et je cherche après lui ! |
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