POÉSIES INÉDITES MÉLANGES |
LE BILLET |
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Je sais lire, ô bonheur ! ô clarté ! je sais lire ! |
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Ô paroles sans bruit qui consolent l’amour ! |
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Sous mes regards émus cette lettre soupire, |
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Et jusque dans moi-même elle éveille le jour ! |
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Science des enfants, quoi ! vous me rendez fière ! |
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Doux phare de l’absence, errant miroir du cœur, |
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Et quoi ! vous m’apportez comme une autre lumière ! |
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On croit donc tout apprendre en voyant le bonheur ? |
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Dans ces mots retrouvés la voix est répandue, |
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Cher absent dont le cœur palpite devant moi : |
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Oui, la feuille qui vole en silence attendue, |
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C’est ton cœur qui me cherche ; il parle comme toi ! |
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Je lis, j’entends le ciel ; car le ciel est toi-même ! |
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Ainsi, lorsque la crainte enchaînait nos deux voix, |
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Tes lèvres, sans parler, me disaient : « Que je t’aime ! » |
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Et ma bouche muette ajoutait : « Je te crois. » |
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