POÉSIES INÉDITES MÉLANGES |
LE MESSAGE |
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Le voilà cet écrit qu’ont demandé mes larmes ; |
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Dont l’absence à mes jours a volé tant de charmes, |
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Dont l’attente partout attirait mes regards, |
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Dont j’écoutai deux ans la promesse charmante, |
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Que je voyais flottant dans de tristes hasards, |
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Enlevé par le sort aux soupirs d’une amante ! |
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Le voilà sur mon cœur, et mon cœur n’entend rien ; |
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Mes yeux l’ont parcouru sans y revoir la vie ; |
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L’âme qui l’a tracé n’en fait plus un lien ; |
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L’âme qui le reçoit en regrette l’envie ! |
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J’ai rêvé… j’en ai dû de plus doux au sommeil ! |
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Hélas ! Je fus toujours crédule à l’espérance, |
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Il ne vient pas payer les tourments du réveil ; |
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Je fus aussi toujours sans force à la souffrance ! |
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Et je ne reçois pas ce que j’avais perdu ; |
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Et le bonheur lui-même… ô secrète misère ! |
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Étonnement d’un cœur avec lui trop sincère ! |
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Pour qu’il soit le bonheur, je l’ai trop attendu. |
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