ROMANCES |
LES SERMENTS |
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Hélas ! que les vieillards savent de tristes choses ! |
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Hier, après la fête, ils riaient des amants ; |
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Ils riaient ! Leurs serments, disaient-ils, sont des roses, |
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En voilà sous nos pieds d’aujourd’hui même écloses. |
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Pourquoi, mon Olivier, m’as-tu fait des serments ? |
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J’ai couru vers mes fleurs avec un trouble extrême ; |
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Je n’en veux plus cueillir, même pour me parer : |
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Mais si de tes amours leur durée est l’emblème, |
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Tu ne m’aimeras pas longtemps comme je t’aime. |
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La dernière s’entr’ouvre… elle m’a fait pleurer. |
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En vain le grand ruisseau coule au pied du bocage, |
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Il n’a pu les sauver des mortelles chaleurs. |
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Les roses, les serments s’envolaient du rivage ; |
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Tout fuyait comme l’onde où tremblait mon image ; |
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Et tu n’es pas venu pour essuyer mes pleurs ! |
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Du discours des vieillards je demeure oppressée. |
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Adieu… Non, je ne veux t’écouter ni m’asseoir ; |
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Chaque feuille qui tombe afflige ma pensée. |
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Eh quoi ! comme un parfum ma joie est donc passée ? |
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Plus d’espoir… plus de fleurs… apporte-m’en ce soir ! |
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