LES AMOURS JAUNES |
BONNE FORTUNE ET FORTUNE |
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Moi, je fais mon trottoir, quand la nature est belle, |
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Pour la passante qui, d'un petit air vainqueur, |
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Voudra bien crocheter, du bout de son ombrelle, |
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Un clin de ma prunelle ou la peau de mon cœur… |
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Et je me crois content — pas trop ! — mais il faut vivre : |
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Pour promener un peu sa faim, le gueux s'enivre… |
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Un beau jour — quel métier ! — je faisais, comme ça, |
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Ma croisière. — Métier !… — Enfin, Elle passa |
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— Elle qui ? — La Passante ! Elle, avec son ombrelle ! |
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Vrai valet de bourreau, je la frôlai … — mais Elle |
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Me regarda tout bas, souriant en dessous, |
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Et … me tendit sa main, et … |
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Et … me tendit sa main, et … m'a donné deux sous. |
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Rue des Martyrs.
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