Métrique en Ligne
COP_5/COP133
François COPPÉE
Sonnets intimes et Poèmes inédits
1925
DEUXIÈME PARTIE
AUX FÉLIBRES
QUI M’ONT SALUÉ DE LEURS VERS
PENDANT MON SÉJOUR EN PROVENCE
Souffrant, j’étais venu sur le doux littoral, 12
Frileux, je me chauffais au soleil de Provence, 12
Lorsque — joie et fierté ! — sur mon chemin s’avance 12
Le Félibrige avec son chef, le grand Mistral. 12
5 A moi, l’humble rimeur, à peine leur égal, 12
Ils offrent leurs beaux vers comme une redevance. 12
Leur fraîche poésie est une eau de Jouvence. 12
Je m’y baigne et j’en sors guéri. Je n’ai plus mal. 12
A mon départ, — il faut que tout bon temps finisse, — 12
10 Je ne comptais cueillir, sur la côte de Nice, 12
Qu’un bouquet tôt flétri de ses roses d’hiver. 12
Chers félibres, merci ! car de vos nuits sans voiles 12
Et de leurs astres d’or reflétés dans la mer 12
J’emporte, grâce à vous, une gerbe d’étoiles. 12
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