Métrique en Ligne
COP_5/COP131
François COPPÉE
Sonnets intimes et Poèmes inédits
1925
DEUXIÈME PARTIE
A MADEMOISELLE JANE SABATERY
J’ai quitté la mère patrie 8
Pour voir, par un minuit bien clair, 8
Le ciel refléter dans la mer 8
Sa merveilleuse orfèvrerie. 8
5 Hélas ! aux côtes d’Algérie, 8
Règne un impitoyable hiver. 8
Les nuits sont du noir de l’enfer ; 8
Aucune n’est d’astres fleurie. 8
Mais, mon enfant, votre beauté 8
10 Est comme un firmament d’été 8
Étincelant, pur et sans voiles ; 8
Et, si sombres que soient les cieux, 8
Le Poète, admirant vos yeux, 8
Ne regrette plus les étoiles. 8
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