Métrique en Ligne
COP_5/COP122
François COPPÉE
Sonnets intimes et Poèmes inédits
1925
DEUXIÈME PARTIE
POUR ALOYS BLONDEL
Aloys, songes-tu quelquefois au poète 11
Qui t’attirait naguère entre ses deux genoux 12
Et, mettant un baiser sur tes cheveux si doux, 12
Admirait ton teint frais et ton rire de fête ? 12
5 Lui se souvient de toi. Devant ta blonde tête 12
Il éprouvait, hélas ! comme un regret jaloux ; 12
Car, privé du bonheur du père et de l’époux, 12
Il vieillit, solitaire, et sa vie est mal faite. 12
Cher petit Aloys, ô fils de mon ami, 11
10 Que l’ange du Seigneur qui te veille, endormi, 12
Te fasse prendre un jour la route droite et sûre ; 12
Et, demeurant la joie et la fierté des tiens, 12
En ton regard viril garde la clarté pure 12
Que dans tes yeux d’enfant mit le ciel d’où tu viens. 12
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