Métrique en Ligne
COP_5/COP110
François COPPÉE
Sonnets intimes et Poèmes inédits
1925
PREMIÈRE PARTIE
SUR LA VESTALE D’AIZELIN
Sous l’œil de la louve d’airain, 8
Ne t’endors pas indifférente. 8
Ranime la flamme mourante, 8
Vestale, songe au feu divin. 8
5 Car, s’il devait s’éteindre enfin, 8
Rome serait dans l’épouvante, 8
Et l’on t’enterrerait vivante, 8
Condamnée à mourir de faim. 8
Ainsi nous veillons, dans notre âme, 8
10 Sur l’honneur, pure et noble flamme. 8
Mais parfois — cela fait frémir ! — 8
Nous sentons, comme la vestale 8
Prise d’une langueur fatale, 8
La conscience s’endormir. 8
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