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Non, ce n’est pas en vous « un idéal » que j’aime, |
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C’est vous tout simplement, mon enfant, c’est vous-même. |
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Telle Dieu vous a faite, et telle je vous veux. |
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Et rien ne m’éblouit, ni l’or de vos cheveux, |
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Ni le feu sombre et doux de vos larges prunelles, |
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Bien que ma passion ait pris sa source en elles. |
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Comme moi, vous devez avoir plus d’un défaut ; |
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Pourtant c’est vous que j’aime et c’est vous qu’il me faut. |
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Je ne poursuis pas là de chimère impossible ; |
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Non, non ! Mais seulement, si vous êtes sensible |
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Au sentiment profond, pur, fidèle et sacré, |
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Que j’ai conçu pour vous et que je garderai, |
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Et si nous triomphons de ce qui nous sépare, |
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Le rêve, chère enfant, où mon esprit s’égare, |
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C’est d’avoir à toujours chérir et protéger |
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Vous comme vous voilà, vous sans y rien changer. |
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Je vous sais le cœur bon, vous n’êtes point coquette ; |
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Mais je ne voudrais pas que vous fussiez parfaite, |
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Et le chagrin qu’un jour vous me pourrez donner, |
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J’y tiens pour la douceur de vous le pardonner. |
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Je veux joindre, si j’ai le bonheur que j’espère, |
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À l’ardeur de l’amant l’indulgence du père |
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Et devenir plus doux quand vous me ferez mal. |
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Voyez, je ne mets pas en vous « un idéal », |
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Et de l’humanité je connais la faiblesse ; |
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Mais je vous crois assez de cœur et de noblesse |
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Pour espérer que, grâce à mon effort constant, |
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Vous m’aimerez un peu, moi qui vous aime tant ! |
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