II |
Réponse |
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« Mais je l’ai vu si peu ! » disiez-vous l’autre jour. – |
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Et moi, vous ai-je vue en effet davantage ? |
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En un moment mon cœur s’est donné sans partage. |
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Ne pouvez-vous ainsi m’aimer à votre tour ? |
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Pour monter d’un coup d’aile au sommet de la tour, |
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Pour emplir de clartés l’horizon noir d’orage, |
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Et pour nous enchanter de son puissant mirage, |
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Quel temps faut-il à l’aigle, à l’éclair, à l’amour ? |
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Je vous ai vue à peine, et vous m’êtes ravie ! |
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Mais à vous mériter je consacre ma vie |
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Et du sombre avenir j’accepte le défi. |
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Pour s’aimer faut-il donc tellement se connaître, |
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Puisque, pour allumer le feu qui me pénètre, |
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Chère âme, un seul regard de vos yeux a suffi ? |
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