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Vous croyez tous que, brodant quelquefois |
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Nouvelle en vers, ou conte, ou comédie, |
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J’aime à surprendre ou sottise, ou folie, |
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Et suis charmé de tout ce que je vois ; |
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Que quand Églé, qui veut être à la mode, |
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Suit à la piste un fat suivant la cour, |
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Donne une scène, ou fait quelque bon tour, |
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Qui peut m’offrir un plaisant épisode ; |
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J’en fais les feux, et que je ris d’autant. |
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Non, point du tout ; j’en suis très-mécontent. |
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Bien il est vrai que l’amour m’intéresse : |
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J’en suis fâché, mais j’ai cette faiblesse. |
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Damis s’en moque, et me trouve pédant ; |
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Cléon me plaint : il fuit le sentiment, |
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Se croit un sage ; et que s’il a Delphire, |
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Ne l’aimant point, on n’a rien à lui dire. |
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Delphire même est fort de cet avis : |
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C’est sans aimer qu’on trompe les maris. |
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C’est un grand mal, mais très-grand, que les femmes |
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Aiment un peu qu’on les ait à son tour ; |
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Je ne dis mot ; mais, s’il se peut, mesdames, |
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Dans vos boudoirs daignez placer l’Amour. |
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