LE SOIR DE LA BATAILLE |
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On n’entend plus rugir l’homicide rafale. |
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L‘ombre, comme un linceul, enveloppe les morts. |
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Français et Prussiens s’égorgeaient sans remords ; |
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Ensemble ils dorment là, mutilés, le front pâle. |
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Un silence lugubre, et puis, par intervalle, |
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Les plaintes des mourants résonnant sur ces bords. |
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Mères, pleurez. Ce sont vos fils, ces chers trésors. |
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Hélas ! leur noble vie avec douleur s’exhale. |
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Sur les sanglants sillons tristement sont couchés |
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Tous ces épis humains que le glaive à fauchés. |
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Scènes d’horreur, souillant la planète où nous sommes… |
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Et cependant la lune argente au loin les cieux : |
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Et des étoiles d’or les chœurs harmonieux |
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Chantent : gloire au très-haut, et paix à tous les hommes ! |
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