Métrique en Ligne
BUS_1/BUS63
Alfred BUSQUET
POÉSIES
1884
TRISTESSES ET JOIES
IMPROVISÉS
J’ai vu tes bas, ô charmante inconnue, 10
Tes bas mignons, délicats à ravir. 10
Et j’ai senti, — fut-ce un ressouvenir ? 10
L’ardent besoin de voir ta jambe nue. 10
5 Soit qu’un ruissel oppose à ton désir 10
Le noir torrent de sa naïade accrue, 10
Soit qu’un vent froid s’engouffrant par la rue 10
Sous tes jupons, soit prêt à s’enhardir. 10
Ce bas mignon a mis mon cœur en chasse ; 10
10 Dans les tableaux où mon rêve l’enchâsse 10
Je le verrai passer et repasser… 10
Qu’il vaudrait mieux cependant, ma charmante. 10
Qu’il fût encor sur le métier qui chante. 10
Et que pour bas tu prisses mon baiser ! 10
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