LE FRANC-TIREUR |
XL |
LE VOTE |
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Pour guider nos destins dans leurs routes fatales. |
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Le vote désormais doit remplacer les balles ; |
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On le décrie en vain, la haine ou le mépris |
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Ont vu ce qu'il peut-être aux urnes de Paris. |
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Je l'ai dit ; et je veux encore le redire, |
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Je ne suis pas de ceux dont l'injuste satire |
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Condamne aveuglément la cause avec l'effet ; |
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Le suffrage n'est pas damnable ; est-il parfait ? |
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Un rayon de soleil le fit trop vite éclore. |
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Ce n'était qu'un enfant ; il n'est pas homme encore : |
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Et ses jeux, tour a tour humbles ou triomphants, |
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Ont été ce que sont les jeux chez les enfants. |
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Donnez-leur un coursier fougueux, il les emporte |
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Sans qu'à le refréner leur main soit assez forte : |
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Ils tombent, pour avoir ignoré le péril. |
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Si le vote, comme eux, n'a pas ce sang viril |
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Qui d'un cœur vigoureux descend dans chaque membre, |
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Il vous donne la honte avec le deux Décembre ! |
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Maintenant enseignez cet écolier nouveau ; |
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Exercez sa vigueur ; nourrissez son cerveau ; |
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Faites-le conscient et maître de lui-même ; |
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Qu'il soit avec le temps ce qu'un danger suprême |
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En a fait pour un jour, et sa virilité |
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Vous donnera l'honneur avec la liberté ! |
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Novembre 1870.
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