LE FRANC-TIREUR |
XXXIV |
AVENTURE DU ROI GUILLAUME |
|
Eh bien ! mon bon ami, nous avons donc eu peur ? |
12 |
|
Nous avons entendu le sifflement des balles ? |
12 |
|
Elles ont effleuré nos oreilles royales ? |
12 |
|
Dieu des combats !… Quelle stupeur ! |
8 |
|
5 |
Sauve qui peut, grand roi !… Tes chevaux, blancs d'écume, |
12 |
|
S'emportent sous le fouet ; tes dragons belliqueux ! |
12 |
|
Courent comme le vent ; tu vas plus vite qu'eux ! |
12 |
|
Tu ne pèses pas une plume ! |
8 |
|
|
Hélas ! on t'a manqué !… C'est pour une autre fois ! |
12 |
10 |
Ces maudits francs-tireurs infestent nos banlieues ! |
12 |
|
On n'en est pas toujours quitte pour des peurs bleues ! |
12 |
|
Le plomb ne connaît pas les rois ! |
8 |
|
|
Moi, vers cette épouvante auguste et couronnée |
12 |
|
J'envoie, en l'ajustant, un vers libre et moqueur ; |
12 |
15 |
Puisses-tu, d'un seul jet, aller droit à son cœur, |
12 |
|
O mon vers, balle empoisonnée ! |
8 |
|
Octobre 1870.
|