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Comme un fruit au printemps et dans sa fleur se noue, |
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Ainsi notre âme à l'heure où le matin s'y joue ; |
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Les fruits sont dès avril ce qu'ils seront plus tard ; |
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Tels nous-mêmes : l'enfant renferme le vieillard. |
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On connaît les efforts de l'humaine culture, |
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Et comme elle est savante à changer la nature ; |
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Mais nos cœurs et les fruits, pareils en leurs destins, |
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Dépendent bien souvent de leurs premiers matins, |
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Du froid qui les saisit, jeunes, dans leurs racines, |
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Ou de l'air doux et tiède à l'abri des collines. |
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