À LA MÉMOIRE DE GEORGES FARCY |
Il adorait la France, la Poésie
et la Philosophie. Que la Patrie
conserve son nom !
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VICTOR COUSIN.
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Oui ! Toujours j'enviai, Farcy, de te connaître, |
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Toi, que si jeune encore on citait comme un maître, |
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Cœur tendre, qui d'un souffle, hélas ! T'intimidais, |
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Attentif à cacher l'or pur que tu gardais ! |
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Un soir, en nous parlant de Naple et de ses grèves, |
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Beaux pays enchantés où se plaisaient tes rêves, |
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Ta bouche eut un instant la douceur de Platon ; |
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Tes amis souriaient, lorsque, changeant de ton, |
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Tu devins brusque et sombre, et te mordis la lèvre, |
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Fantasque, impatient, rétif comme la chèvre ! |
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Ainsi tu te plaisais à secouer la main |
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Qui venait sur ton front essuyer ton chagrin. |
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Que dire ? Le linceul aujourd'hui te recouvre ; |
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Et, j'en ai peur, c'est lui que tu cherchais au Louvre. |
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Paix à toi, noble cœur ! Ici tu fus pleuré |
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Par un ami bien vrai, de toi-même ignoré ; |
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Là-haut, réjouis-toi ! Platon parmi les ombres |
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Te dit le verbe pur, Pythagore, les nombres. |
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Août 1830.
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