III |
CONFIANCE |
sonnet |
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Quoi ! Sans te soucier de l'océan qui gronde, |
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Tu veux ta place à bord, sur mon vaisseau perdu ; |
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Et pour dire à Colomb qu'il a trouvé son monde, |
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Tu n'attends pas, enfant, qu'il en soit revenu ! |
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Dans tes bras frémissants j'ai mis ma tête blonde. |
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J'ai bu ton souffle en feu, dans mon sein répandu ; |
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Et, comme le pêcheur voit la perle sous l'onde, |
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Dans ton regard charmant j'ai vu ton coeur à nu. |
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Sois bénie, à jamais, pour cette foi sublime ! |
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Sans redouter les flots je braverai l'abîme, |
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Puisque j'ai ton amour, comme une étoile, aux cieux. |
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Et mon mon restera, triomphant et sonore, |
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Afin que, dans mille ans, la terre sache encore, |
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Ô mon ange adoré, la couleur de tes yeux ! |
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