PATRIOTES |
Boutade |
À. P. AVRIL, Secrétaire des Amis du Peuple.
14 juillet 1831.
L'aristocratie dit : Ils vont s'entre-détruire ;
mais l'aristocratie ment à son propre cœur ;
c'est elle que nous détruisons : elle le sait bien.
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SAINT-JUST.
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Ho ! que vous êtes plats, hommes lâches, serviles ; |
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Ho ! que vous êtes plats, vous, qu'on nous dit si beaux ; |
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Ho ! que vous êtes plats, que vos âmes sont viles, |
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Vous, de la royauté-charogne, vrais corbeaux ! |
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Ho ! qu'elle fait dégoût, la tourbe laide et bête, |
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Levain que repétrit chaque jour un journal, |
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Dans la bourbe et l'ordure, entrant jusqu'à la tête, |
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Poursuivant son cornac de son vivat banal. |
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Enfer ! ils valent bien qu'un tyran les gouverne, |
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Leur insufflant la peur par son lourd porte-voix, |
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Ces étroits boutiquiers, qu'enivre une giberne, |
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Bayards de c…ı de s…ı tourneb…ıı de R…oi |
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Au sage qui leur dit ce qu'est leur monarchie, |
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Qu'ils sont les n…ı p…ı d'…ı R…ı f…ı au c…ıı f…auds |
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Ils répondent néant ! hurlent à l'anarchie !… |
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Dans tout ce qui se dresse ils ne voient qu'échafauds. |
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Pauvres gens, soyez cois ! qui veut de votre vie ? |
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Moins de prétention, vous nous faites pitié ! |
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À moins que du bourreau la hache ne dévie, |
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Vos fronts, pour le billot, sont trop bas de moitié ! |
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