VILLANELLES |
L'Incendie du Bazard |
J'habite la montagne et j'aime à la vallée. |
LE VICOMTE D'ARLINCOURT.
|
|
|
Ô toi, dont j'avais fait l'emplette |
8 |
|
Pour danse au bois neige-noisette ! |
8 |
|
L'as-tu toujours, ma Jeanneton, |
8 |
|
Ton jupon blanc, ton blanc jupon ? |
8 |
|
5 |
Pour quelque muscadin, matière à comédie, |
12 |
|
Ne va pas m'oublier dans ce coquet bazar, |
12 |
|
Où tu trône au comptoir. Colombine hardie ! |
12 |
|
Perçant l'horizon gris d'un œil au vif regard, |
12 |
|
Flamboyant vois mon cœur, d'amour vois l'incendie ! |
12 |
10 |
Et si tu l'as encore, écris-moi, Jeanneton, |
12 |
|
Ton jupon blanc, ton blanc jupon. |
8 |
|
|
Au feu ! au feu ! au feu ! la Vierge à perdre haleine |
12 |
|
Court… le bazar rissole ! au feu ! au feu ! au feu ! |
12 |
|
N'est-ce pas Margoton, Cathin ou Madeleine ?… |
12 |
15 |
Non, c'est la demoiselle au gendarme Mathieu. |
12 |
|
— Fleur d'un jour, du ciel noir à la lueur soudaine, |
12 |
|
Fuis !… et si tu l'emporte, écris-moi, Jeanneton, |
12 |
|
Ton jupon blanc, ton blanc jupon ? |
8 |
|
|
Plus que feu, grand mangeur, crains l'ardeur déréglée |
12 |
20 |
Du bourgeois camisard, du rustre porteur d'eau, |
12 |
|
Du beau sapeur-pompier, à coiffe ciselée, |
12 |
|
Gare au rapt ! une fille est un léger fardeau. |
12 |
|
À Blois, vers ton Titi, clerc à l'âme isolée, |
12 |
|
Vole !… et si tu l'emporte, écris-moi, Jeanneton, |
12 |
25 |
Ton jupon blanc, ton blanc jupon. |
8 |
|
|
Ô toi, dont j'avais fait l'emplette |
8 |
|
Pour danse au bois neige-noisette ! |
8 |
|
L'as-tu sauvé, ma jeanneton, |
8 |
|
Ton jupon blanc, ton blanc jupon ! |
8 |
|