Métrique en Ligne
BEA_1/BEA1
Henri BEAUCLAIR
L’ÉTERNELLE CHANSON
1884
I
Billet doux
Blondine, j’ai perdu mon cœur, 8
En vous reconduisant, Dimanche. 8
Connaissez-vous pas l’escroqueur ? 8
Blondine, j’ai perdu mon cœur. 8
5 Je vous vois d’ici, l’air moqueur, 8
Me dire : Il n’est pas dans ma manche. 8
Blondine, j’ai perdu mon cœur, 8
En vous reconduisant, Dimanche. 8
Serait-il pas entré chez vous ? 8
10 Très fortement je l’en soupçonne. 8
Il a parfois des pensers fous ; 8
Serait-il pas entré chez vous ? 8
Ne vous mettez pas en courroux 8
Je n’accuse encore personne. 8
15 Serait-il pas entré chez vous ? 8
Très fortement je l’en soupçonne. 8
Il est comme les papillons 8
Qui vont toujours vers les lumières, 8
Quitte à brûler tous leurs paillons. 8
20 Il est comme les papillons ; 8
Or, il a dû voir les rayons 8
Qui s’échappent de vos paupières. 8
Il est comme les papillons 8
Qui vont toujours vers les lumières. 8
25 A-t-il eu tort ou bien raison 8
De risquer un tel coup d’audace ? 8
Dites le moi, Lise, Lison, 8
A-t-il eu tort ou bien raison. 8
Gardez le dans votre maison, 8
30 Baste ! il tiendra si peu de place. 8
A-t-il eu tort ou bien raison 8
De risquer un tel coup d’audace ? 8
logo du CRISCO logo de l'université