Métrique en Ligne
BCH_1/BCH97
Maurice Bouchor
LES POËMES DE L'AMOUR ET DE LA MER
1876
II
LA MORT DE L'AMOUR
XLIII
A présent, sur la route où je marche éperdu, 12
Il n'est pas un seul être et pas un cœur au monde 12
De qui mon triste appel, en cette nuit profonde, 12
Puisse jamais être entendu. 8
5 Et le cœur qui battait près de mon cœur fidèle 12
Reste silencieux et glacé par l'oubli ; 12
Laissant dans le passé l'amour enseveli, 12
Mon souvenir aux cieux remonte à tire-d'aile. 12
A présent, sous un ciel sinistre et ténébreux 12
10 Je chemine en pensant que j'y voyais naguère 12
Passer éblouissants des anges de lumière 12
Qui souriaient aux amoureux. 8
J'ai devant moi la vie et n'ai point d'espérance, 12
Ma jeunesse a séché comme l'herbe des champs ; 12
15 Et, poursuivi par la douceur des anciens chants, 12
Je voudrais me coucher dans l'éternel silence. 12
J'ai devant moi la vie et n'ai point d'espérance, 12
Ma jeunesse a séché comme l'herbe des champs ; 12
Et, poursuivi par la douceur des anciens chants, 12
20 Je voudrais me coucher dans l'éternel silence. 12
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