| I |
| LA FLEUR DES EAUX |
| XXXVI |
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Non, les baisers d'amour n'éveillent point les morts ! |
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Baise l'amour vivant de ta lèvre divine ; |
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Et le dernier soupir que rendra ta poitrine |
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Ne sera point chargé d'inutiles remords. |
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Non, les baisers d'amour n'éveillent point les morts. |
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N'en crois pas là-dessus les ballades anciennes ! |
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Chantez, chantez toujours, lèvres musiciennes, |
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La chanson des amours qui vivent sans remords. |
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On ne fait point l'amour dans le lit froid des morts ! |
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On ne se cherche pas des yeux dans la nuit noire. |
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N'en crois pas là-dessus quelque ancienne histoire ; |
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Sous terre on n'a pas plus d'amour que de remords. |
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Viens, aime-moi d'amour, ne pensons pas aux morts ! |
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Ne montre pas le ciel de ta belle main blanche. |
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Cueilles-en les beaux fruits de l'amour, sur la branche |
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Où ne s'est pas glissé l'affreux ver du remords. |
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