Métrique en Ligne
BAN_8/BAN359
Théodore de BANVILLE
LE SANG DE LA COUPE
1857
A la Font-Georges
Font-georges, source pure ! ô claires eaux ! fontaine 12
Que le zéphyr natal ravive à son haleine ! 12
Naïade familière, ô mes amours anciens ! 12
Quand pourrai-je, un moment, libre de tous liens, 12
5 Ainsi qu'à mes beaux jours de sereine ignorance, 12
Jouir de ta fraîcheur et de ta transparence, 12
De tout ce que j'aimais lorsque dans tes roseaux, 12
Petit enfant, courbé sur l'azur de tes eaux 12
Que l'ombre du noyer coupait d'or et de moire, 12
10 Mon père, soutenant mon front, me faisait boire, 12
Et que la folle brise agitait les flots bleus 12
Et faisait sur sa main voltiger mes cheveux ! 12
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