Métrique en Ligne
BAN_8/BAN355
Théodore de BANVILLE
LE SANG DE LA COUPE
1857
Homme, tu peux faucher, par un sombre désastre, 12
Les arbres chevelus ; tu fais obéir l'astre 12
Et le flot ; ta pensée orageuse dans l'air 12
S'élance avec le vol furieux de l'éclair, 12
5 Et, nautonier, tu prends les cieux à l'abordage. 12
Cependant, le plus clair de ton vaste héritage, 12
Ce que tu sauveras de cent débris flottants, 12
Le trésor qui te reste en somme, et que le Temps 12
Ne dispersera pas avec sa rude haleine, 12
10 O vainqueur des soleils, c'est la gloire d'Hélène, 12
Le divin Péléide en pleurs pour Briséis, 12
Et le vieux sang qui fume au bord du Simoïs. 12
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