Métrique en Ligne
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Théodore de BANVILLE
ODELETTES
1856
A un riche
Ma foi, vous avez bien raison, 8
Vous pour qui tout est floraison 8
Et violettes 4
Parfumant les pieds de vos lys, 8
5 De ne pas célébrer Phyllis 8
En odelettes. 4
Vous qui pouvez chaque matin, 8
Bercé par le flot de satin 8
Qui vous arrose, 4
10 Voir dans l'or de votre salon 8
Tomber les flèches d'Apollon, 8
Parlez en prose ! 4
Mais pour nous qui, jusqu'à présent, 8
Soupons sous la treille en causant 8
15 Avec la lune, 4
(Et c'est notre meilleur repas !) 8
Ami, ne nous enlevez pas 8
Notre fortune. 4
Dans les fleurs, près de frais bassins, 8
20 Nous nous couchons sur des coussins 8
Très prosaïques, 4
La pourpre au dos, vous le savez ! 8
Et dans des bains de stuc pavés 8
De mosaïques. 4
25 Le col paré de nos présents, 8
De belles filles de seize ans 8
Nous versent même 4
Avec le charme oriental, 8
Le vin du Rhin dans ton cristal, 8
30 Sainte Bohême ! 4
O nuit d'étoiles sous les cieux ! 8
Jardins, nectar délicieux, 8
Voûte sublime ! 4
Nous les possédons en effet, 8
35 Mais, hélas ! ce beau monde est fait 8
Avec la rime. 4
Sans elle et ses prismes fleuris, 8
Pour pouvoir chercher hors Paris 8
L'eau murmurante 4
40 Qui court dans les gazons naissants, 8
Il nous faudrait bien quatre cents 8
Écus de rente ! 4
Ou, je frissonne d'y penser ! 8
Nous n'oserions pas nous passer 8
45 La fantaisie 4
De perdre un quart d'heure aux genoux 8
De Cidalise. Ah ! laissez-nous 8
La poésie ! 4
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