Métrique en Ligne
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Théodore de BANVILLE
NOUS TOUS
1883-1884
XXVI
A Zola
Pour savourer votre roman, 8
Je néglige Saint-Arroman 8
Et Fanfreluche, 4
Car avec sa vaillante amour, 8
5 Votre Pauline est à son tour 8
Ma coqueluche. 4
Mais dans ce livre soucieux, 8
Qui met des larmes dans mes yeux 8
Et sur ma joue, 4
10 On rencontre, mon cher Zola, 8
Un seul mot qui me désola. 8
Oui, je l'avoue. 4
Quand sous les rameaux du pommier 8
Qui fut dépouillé le premier, 8
15 Blanche, elle rêve, 4
(Peut-être du futur Abel,) 8
Ce qui fait alors le plus bel 8
Ornement d'Ève ; 4
Ce que Théophile Gautier 8
20 Chanta, savant dans son métier 8
Jusqu'au sublime ; 4
Par un effroi nauséabond, 8
Ce que le peintre pudibond 8
A tort supprime ; 4
25 Or ou sombre nuit dans les lys 8
Qui font la beauté de Cypris 8
Divine et tendre, 4
Ce qui sied à leur floraison, 8
Mon ami, vous avez raison 8
30 De le lui rendre. 4
Mais vous, peintre aux accords savants, 8
Associez les bruns vivants 8
Avec l'ivoire ! 4
Car bien que la Galigaï 8
35 Aux jours de son règne haï 8
Fût assez noire, 4
O mon ami, c'est entendu, 8
Même alors, et dans ce temps du 8
Maréchal d'Ancre 4
40 Dont le sang nous éclaboussa, 8
On n'a jamais appelé ça : 8
La tache d'encre ! 4
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