Métrique en Ligne
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Théodore de BANVILLE
Les Exilés
1867
L'ENAMOURÉE
Ils se disent, ma colombe, 7
Que tu rêves, morte encore, 7
Sous la pierre d'une tombe : 7
Mais pour l'âme qui t'adore, 7
5 Tu t'éveilles ranimée, 7
Ô pensive bien-aimée ! 7
Par les blanches nuits d'étoiles, 7
Dans la brise qui murmure, 7
Je caresse tes longs voiles, 7
10 Ta mouvante chevelure, 7
Et tes ailes demi-closes 7
Qui voltigent sur les roses ! 7
Ô délices ! Je respire 7
Tes divines tresses blondes ! 7
15 Ta voix pure, cette lyre, 7
Suit la vague sur les ondes, 7
Et, suave, les effleure, 7
Comme un cygne qui se pleure ! 7
octobre 1859.
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