Métrique en Ligne
BAN_3/BAN155
Théodore de BANVILLE
Les Exilés
1867
À MA MÈRE
Ô ma mère et ma nourrice ! 7
Toi dont l'âme protectrice 7
Me fit des jours composés 7
Avec un bonheur si rare, 7
5 Et qui ne me fus avare 7
Ni de lait ni de baisers ! 7
Je t'adore, sois bénie. 7
Tu berças dans l'harmonie 7
Mon esprit aventureux, 7
10 Et loin du railleur frivole 7
Mon ode aux astres s'envole : 7
Sois fière, je suis heureux. 7
J'ai vaincu l'ombre et le doute. 7
Qu'importe si l'on écoute 7
15 Avec dédain trop souvent 7
Ma voix par les pleurs voilée. 7
Quand sur ma lyre étoilée 7
Tu te penches en rêvant ! 7
Va, je verrai sans envie 7
20 Que le destin de ma vie 7
N'ait pas pu se marier 7
Aux fortunes éclatantes, 7
Pourvu que tu te contentes 7
D'un petit brin de laurier. 7
16 février 1858.
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