Métrique en Ligne
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Théodore de BANVILLE
SONNAILLES ET CLOCHETTES
1888
IV
Landrol
Landrol, ô deuil ! terreur ! extase ! 8
O Koning ! Landrol est resté 8
Quarante ans, et plus, au Gymnase. 8
O noir destin ! sort détesté ! 8
5 A présent, son pauvre cœur tremble. 8
Inquiet, prêt à se troubler, 8
Ce martyr murmure : Il me semble 8
Que je voudrais bien m'en aller. 8
Mais Scribe, qu'un laurier décore, 8
10 Apparaît dans les airs flottants 8
Et dit à Landrol : Reste encore. 8
Landrol répond : Combien de temps ? 8
Mais, blêmi par de tristes rages, 8
Scribe prend un air solennel. 8
15 Et l'on voit passer des orages 8
Sur le front de ce colonel. 8
Des Cunégondes et des Thècles 8
Passent, mystérieux témoins, 8
Dans ses yeux clairs. — Trois mille siècles, 8
20 Dit-il. Ou quatre. Plus ou moins. 8
Landrol dit : Mais quoi ! la vallée 8
Frissonnante de Josaphat 8
Délivrera mon âme ailée. 8
Mais feu Scribe lui répond : Fat ! 8
25 Quand on résiste, je m'obstine, 8
Et dans l'infini radieux 8
Tu joueras Michel et Christine 8
Après la mort de tous les Dieux ! 8
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