Métrique en Ligne
BAN_16/BAN634
Théodore de BANVILLE
SONNAILLES ET CLOCHETTES
1888
I
A Catulle Mendès
Très souvent, las des Philistins 8
Et les yeux brouillés, cher Catulle, 8
Par les cheveux de Philis teints, 8
Je voudrais aller jusqu'à Tulle. 8
5 Car, ami Catulle Mendès, 8
Peut-être qu'on est encore aise 8
D'oublier notre noir Hadès, 8
Bien loin d'ici, dans la Corrèze, 8
Et de ne plus voir sur des seins 8
10 Blanchir des poudres de riz mates, 8
Et de suivre en leurs fiers dessins, — 8
Tous les beaux vers que vous rimâtes. 8
Si je fuyais nos singes laids, 8
Et le macadam où va Lise, 8
15 Il est bien certain que je les 8
Emporterais dans ma valise. 8
Même je voudrais en crier, 8
De vos chansons que l'écho cite, 8
Quand penché sur mon encrier, 8
20 Je puise dans ce noir Cocyte. 8
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