Oubli |
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O ma mère, le vent chasse les feuilles rousses, |
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Mais je te charmerai par des paroles douces ! |
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Voici de pauvres fleurs qui tremblaient sous les cieux : |
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Toi, tu les trouveras charmantes entre toutes, |
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Et mes chants seront beaux, puisque tu les écoutes, |
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Et ce jour terne et gris sera délicieux. |
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Qui le sait mieux que toi ? C'est ainsi depuis Ève. |
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Notre mère toujours est folle de son rêve, |
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Et s'amuse au babil des enfants querelleurs. |
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Tu n'as pas de soucis pourvu que tu nous voies, |
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Car tu sais oublier pour les plus humbles joies |
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Les ennuis de ta vie et les pires douleurs. |
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19 novembre 1843.
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