IX |
Hélène |
Mais ce qui est plus vray semblable en ce cas, et qui
est tesmoigné par plus d'auteurs, se fit en ceste sorte :
Theseus et Pirithous s'en allerent ensemble en la ville
de Lacedemone, là où ils rauirent Hélène estant encore
fort ieune, ainsi comme elle dansoit au temple de Diane,
surnommée Orthia : et s'en fuyrent à tout.
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Plutarque,Theseus. Trad. Jacques Amyot.
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Hélène a dix ans ; l'or de sa tête embrasée |
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Baigne son col terrible et fier comme une tour. |
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Grande ombre, dans la nuit elle rugit d'amour, |
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Près d'elle un dur chasseur marche dans la rosée. |
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Elle ouvre au clair de lune, ainsi qu'une épousée, |
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La pourpre où de son sein brille le blanc contour, |
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Et les tigres font voir aux petits du vautour |
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La fille de Tyndare éprise de Thésée. |
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Mais près de l'Eurotas aux flots mélodieux |
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Ils passent, chevelus et forts comme des Dieux. |
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« O tueur de lions, dit la princesse blonde, |
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Guerrier toujours couvert de sang, tu dormiras |
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Sur mon sein ; porte-moi dans la forêt profonde. » |
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Et le jeune héros l'emporte dans ses bras. |
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