V |
Médée |
Tandis qu'elle coupait cette racine, la terre mugit et
trembla sous ses pas ; Prométhée lui-même ressentit une
vive douleur au fond de ses entrailles, et remplit l'air
de ses gémissements.
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Apollonios, L'Expédition des Argonautes, chant III. Trad. J.-J.-A. Caussin.
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Médée au grand cœur plein d'un amour indompté |
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Chante avec l'onde obscure, et le fleuve en délire |
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Où ses longs regards voient les étoiles sourire |
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Reflète vaguement sa blanche nudité. |
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Pâle et charmante, près du Phase épouvanté |
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Elle chante, et la brise errante qu'elle attire, |
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S'unissant à ses vers avec un bruit de lyre, |
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Emporte ses cheveux comme un flot de clarté. |
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Ses yeux brûlants fixés sur le ciel sombre, où flambe |
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Une lueur sanglante, elle chante. Sa jambe |
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A des éclairs de neige à travers les gazons. |
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Elle cueille à l'entour sur la montagne brune |
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Les plantes dont les sucs formeront des poisons, |
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Et son jeune sein luit sous les rayons de lune. |
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