I |
Sémiramis |
Elle ne voulut jamais se marier légitimement, afin de
ne pas être privée de la souveraineté ; mais elle choisis-
sait les plus beaux hommes de son armée, et, après leur
avoir accordé ses faveurs, elle les faisait disparaître.
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Diodore de Sicile,Livre II, Trad. Ferdinand Hoefer.
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Sémiramis, qui règne et dont la gloire éclate, |
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Mène après elle, ainsi que le ferait un Dieu, |
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Les rois vaincus ; on voit dans une mer de feu |
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Les astres resplendir sur sa robe écarlate. |
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Attentive à la voix du fleuve qui la flatte, |
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Elle écoute gémir et chanter le flot bleu, |
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En traversant le pont triomphal que par jeu |
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Sa main dominatrice a jeté sur l'Euphrate. |
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Or, tandis qu'elle passe, humiliant le jour, |
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Un soldat bactrien murmure, fou d'amour : |
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« Je voudrais la tenir entre mes bras, dussé-je, |
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Après, être mangé tout vivant par des chiens ! » |
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Alors Sémiramis, la colombe de neige, |
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Tourne vers lui son front céleste et lui dit : « Viens ! » |
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