Métrique en Ligne
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Théodore de BANVILLE
Les Cariatides
1842
LIVRE TROISIÈME
EN HABIT ZINZOLIN
VII
RONDEAU REDOUBLÉ, À IRIS
Quand vous venez, ô jeune beauté blonde, 10
Par vos regards allumer tant de feux, 10
On pense voir Cypris, fille de l'onde, 10
Épanouir et les ris et les jeux. 10
5 Chacun, épris d'un désir langoureux, 10
Souffre une amour à nulle autre seconde, 10
Et lentement voit s'entr'ouvrir les cieux 10
Quand vous venez, ô jeune beauté blonde ! 10
S'il ne faut pas que votre chant réponde 10
10 Un mot d'amour à nos chants amoureux, 10
Pourquoi, déesse à l'âme vagabonde, 10
Par vos regards allumer tant de feux ? 10
Laissez au vent flotter ces doux cheveux 10
Et découvrez cette gorge si ronde, 10
15 Si jusqu'au bout il vous plaît qu'en ces lieux 10
On pense voir Cypris, fille de l'onde. 10
Car chacun boit à sa coupe féconde 10
Lorsqu'elle vient à l'Olympe neigeux 10
Sur les lits d'or que le plaisir inonde 10
20 Épanouir et les ris et les jeux. 10
Donc, allégez ma souffrance profonde. 10
C'est trop subir un destin rigoureux ; 10
Craignez, Iris, que mon cœur ne se fonde 10
À ces rayons qui partent de vos yeux 10
25 Quand vous venez ! 4
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