Métrique en Ligne
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Théodore de BANVILLE
Les Cariatides
1842
LIVRE TROISIÈME
EN HABIT ZINZOLIN
III
RONDEAU, À ISMÈNE
Oui, pour le moins, laissez-moi, jeune Ismène, 10
Pleurer tout bas ; si jamais, inhumaine, 10
J'osais vous peindre avec de vrais accents 10
Le feu caché qu'en mes veines je sens, 10
5 Vous gémiriez, cruelle, de ma peine. 10
Par ce récit, l'aventure est certaine, 10
Je changerais en amour votre haine, 10
Votre froideur en désirs bien pressants, 10
Oui, pour le moins. 4
10 Échevelée alors, ma blonde reine, 10
Vos bras de lys me feraient une chaîne, 10
Et les baisers des baisers renaissants 10
M'enivreraient de leurs charmes puissants ; 10
Vous veilleriez avec moi la nuit pleine, 10
15 Oui, pour le moins. 4
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