Métrique en Ligne
ARV_1/ARV8
Félix ARVERS
POÉSIES
1833
MES HEURES PERDUES
Sonnet à mon ami R***
J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage, 12
Comme un port où le cœur, trop longtemps agité, 12
Vient trouver, à la fin d'un long pèlerinage, 12
Un dernier jour de calme et de sérénité. 12
5 Une femme modeste, à peu près de mon âge 12
Et deux petits enfants jouant à son côté ; 12
Un cercle peu nombreux d'amis du voisinage, 12
Et de joyeux propos dans les beaux soirs d'été. 12
J'abandonnais l'amour à la jeunesse ardente 12
10 Je voulais une amie, une âme confidente, 12
Où cacher mes chagrins, qu'elle seule aurait lus ; 12
Le ciel m’a donné plus que je n’osais prétendre ; 12
L’amitié, par le temps, a pris un nom plus tendre, 12
Et l’amour arriva qu’on ne l’attendait plus. 12
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