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Louise-Victorine ACKERMANN
POÉSIES PHILOSOPHIQUES
1871
| XII |
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O Nature ! bientôt, sous le nom d'industrie, |
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Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber. |
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Le poète navré s'indigne et se récrie : |
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« Quoi ! sous ce joug brutal il faudra nous courber ? |
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Non, tant que la beauté dominera l'argile, |
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Dans le conflit sacré, c'est nous qui l'emportons. |
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Comme le bras, la voix a sa tâche virile ; |
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A chacun son essor : travaillez ! nous chantons. » |
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