Métrique en Ligne
ACK_1/ACK18
Louise-Victorine ACKERMANN
PREMIÈRES POÉSIES
1862
XVIII
Hébé
Les yeux baissés, rougissante et candide, 10
Vers leur banquet quand Hébé s'avançait, 10
Les Dieux charmés tendaient leur coupe vide, 10
Et de nectar l'enfant la remplissait. 10
5 Nous tous aussi, quand passe la Jeunesse, 10
Nous lui tendons notre coupe à l'envi. 10
Quel est le vin qu'y verse la déesse ? 10
Nous l'ignorons ; il enivre et ravit. 10
Ayant souri dans sa grâce immortelle, 10
10 Hébé s'éloigne ; on la rappelle en vain. 10
Longtemps encor sur la route éternelle, 10
Notre œil en pleurs suit l'échanson divin. 10
logo du CRISCO logo de l'université