Métrique en Ligne
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Louise-Victorine ACKERMANN
PREMIÈRES POÉSIES
1862
I
Adieux à la Poésie
Mes pleurs sont à moi, nul au monde 8
Ne les a comptés ni reçus ; 8
Pas un œil étranger qui sonde 8
Les désespoirs que j'ai conçus. 8
5 L'être qui souffre est un mystère 8
Parmi ses frères ici-bas ; 8
Il faut qu'il aille solitaire 8
S'asseoir aux portes du trépas. 8
J'irai seule et brisant ma lyre, 8
10 Souffrant mes maux sans les chanter ; 8
Car je sentirais à les dire 8
Plus de douleur qu'à les porter. 8
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