Métrique en Ligne
VER_12/VER601
Paul VERLAINE
ODES EN SON HONNEUR
1893
V
«Quand je cause avec toi paisiblement, 10
Ce m’est vraiment charmant, tu causes si paisiblement ! 14
Quand je dispute et te fais des reproches, 10
Tu disputes, c’est drôle, et me fais aussi des reproches. 14
5 S’il m’arrive, hélas ! d’un peu te tromper, 10
O misère ! tu cours la ville afin de me tromper. 14
Et si je suis depuis des temps fidèle, 10
Tu me restes, durant juste tous ces temps-là, fidèle. 14
Suis-je heureux, tu te montres plus heureuse 10
10 Encore, et je suis plus heureux, d’enfin ! te voir heureuse. 14
Pleuré-je, tu pleures à mon côté. 10
Suis-je pressant, tu viens bien gentiment de mon côté. 14
Quand je me pâme,lorsaussi lors tu te pâmes. 10
Et je me pâme plus de sentir qu’aussi tu te pâmes. 14
15 Ah ! dis quand je mourrai, mourras-tu, toi ? 10
Elle : « Comme je t’aimais mieux, je mourrai plus que toi. » 14
… Et je me réveillai de ce colloque 10
Hélas ! C’était un rêve (un rêve ou bien quoi ?) ce colloque. 14
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