Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
ROL_1/ROL22
Maurice ROLLINAT
Dans Les Brandes
Poèmes Et Rondels
1877
NUIT FANTASTIQUE
Tandis que dans l'air lourd les follets obliques 5+6 a
Vaguent perfidement au-dessus des trous, 6+5 b
Les grands oiseaux de nuit au plumage roux 6+5 b
Poussent lugubrement des cris faméliques, 6+5 a
5 Diaboliques 3 a
Sur les houx. 3 b
Des carcasses, cohue âpre et ténébreuse, 6+5 a
Dansent au cimetière entre les cyprès ; 6+5 b
Tout un bruissement lointain de forêts 6+5 b
10 Se mêle au choc des os — plainte douloureuse. — 6+5 a
Le vent creuse 3 a
Les marais. 3 b
Entendez-vous mugir les vaches perdues, 6+5 a
Sur un sol hérissé d'atroces cailloux 6+5 b
15 Qui percent leurs sabots comme de grands clous ? 6+5 b
Oh ! ces beuglements ! Les pauvres éperdues 5+6 a
Sont mordues 3 a
Par les loups ! 3 b
Sous les vents, le bateau qu'enchaîne une corde 6+5 a
20 Au rivage pierreux crève son vieux flanc. 6+5 b
Le chêne formidable en vain s'essoufflant 6+5 b
Succombe : il faut que sous l'effroyable horde 5+6 a
Il se torde 3 a
En hurlant. 3 b
25 La nuit a tout noyé, mer ensorcelante, 6+5 a
Berçant le rêve au bord de ses entonnoirs, 6+5 b
La lune, sur l'œil fou des grands désespoirs, 5+6 b
Ne laisse pas filtrer sa lueur parlante. 6+5 a
O nuit lente ! 3 a
30 O cieux noirs ! 3 b
mètre profils métriques : 3, 5=6
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