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| = césure
MUS_4/MUS162
Alfred de MUSSET
POÉSIES POSTHUMES
1824-1857
Le Voyage à Pontchartrain
Paul, un soir, par la gauche rive 8 a
Arrive 2 a
Croyant voir Madame Aubernon, 8 b
Mais non. 2 b
5 Où faut-il en quittant Versaille 8 a
Qu’on aille ? 2 a
Retrouver Hetzel à Meudon ? 8 b
Va donc ! 2 b
Hetzel, dînant sur la pelouse, 8 a
10 En blouse, 2 a
Régalait un de ses amis 8 b
Bien mis. 2 b
La compagnie offre une prise, 8 a
Surprise ; 2 a
15 On sert au convive nouveau 8 b
Du veau. 2 b
Mais, dit Hetzel, cassant sa croûte, 8 a
En route ! 2 a
Pour voir Montfort et Pontchartrain 8 b
20 Bon train ! 2 b
Je crois, dit Paul, que l’on m’invite 8 a
Bien vite ; 2 a
Ce n’est pas d’aller à Montfort 8 b
Mon fort ! 2 b
25 Sur un cheval ou sur un âne 8 a
C’est crâne. 2 a
Mais, dit Hetzel, nous n’irons pas 8 b
Au pas. 2 b
Je vais tirer de ma sacoche 8 a
30 Un coche. 2 a
Prête ton cabriolet neuf, 8 b
Obeuf ! 2 b
Paul accède, et, bravant la Parque, 8 a
S’embarque ! 2 a
35 Il quitte pour faire sept lieues 8 b
Ces lieux. 2 b
— Obeuf, je trouve que ta hotte 8 a
Cahote ; 2 a
Nous sommes comme des harengs 8 b
40 En rangs ! 2 b
Mais, laisserons-nous dans l’attente 8 a
Ma tante ? 2 a
Dit Obeuf ; j’ai d’un souper froid 8 b
Effroi. 2 b
45 Hetzel, tranquille et sans rancune 8 a
Aucune, 2 a
Dit : J’ai, ma foi, dans ce réchaud 8 b
Très chaud ! 2 b
Le coche près d’une charrette 8 a
50 S’arrête ! 2 a
O spectacle ! on découvre au loin 8 b
Du foin ! 2 b
Mais, déjà, sur la nappe blanche, 8 a
L’éclanche 2 a
55 Fumait, écrasant de son poids 8 b
Des pois. 2 b
Et, couvrant d’un vin délectable 8 a
La table, 2 a
Une jeune enfant, douce à voir, 8 b
60 L’œil noir, 2 b
Le front baissé sous sa cornette 8 a
Fort nette, 2 a
Faisait froufrou de son jupon 8 b
Fripon. 2 b
65 — Messieurs, dit avec politesse 8 a
L’hôtesse, 2 a
Vous aviez deux coussins étroits 8 b
Pour trois. 2 b
— Non pas, dit Hetzel : sur mon âme, 8 a
70 Madame, 2 a
J’ai trouvé ce cabriolet 8 b
Mollet ! 2 b
Mais Obeuf comme une torpille 8 a
Roupille ! 2 a
75 — Tu t’en vas déjà te coucher, 8 b
Cocher ? 2 b
Paul pourfend comme une flamberge 8 a
L’auberge ; 2 a
Hetzel va dans le poulailler 8 b
80 Bâiller. 2 b
Aussitôt viennent les punaises, 8 a
Bien aises 2 a
De pouvoir d’un jeune étranger 8 b
Manger. 2 b
85 Mais Hetzel, trouvant l’Estafette 8 a
Parfaite, 2 a
Lit jusqu’au jour ce matinal 8 b
Journal. 2 b
Dans son lit, Paul, dont le nez gonfle 8 a
90 Et ronfle, 2 a
Donne au Diable tous ces taudis 8 b
Maudits. 2 b
Un roulier, tenant sa chandelle 8 a
Très belle, 2 a
95 Le réveille avec ses sabots 8 b
Pas beaux. 2 b
Mais déjà dans la cheminée, 8 a
Minée, 2 a
Voit ses enfants effarouchés 8 b
100 Couchés, 2 b
Et sur la gouttière que dore 8 a
L’aurore 2 a
Fait sa toilette un freluquet 8 b
Friquet. 2 b
105 Paul, se penchant à sa croisée 8 a
Boisée, 2 a
Découvre Hetzel, sous un hangard, 8 b
Hagard. 2 b
— Oh ! dit-il, l’air vous enlumine 8 a
110 La mine ; 2 a
Vous n’avez pas très bien dormi, 8 b
L’ami ! 2 b
— J’ai, dit Hetzel, fait un bon somme, 8 a
En somme ; 2 a
115 Mais je me suis levé matin, 8 b
Mâtin ! 2 b
Obeuf, devant son haridelle 8 a
Fidèle, 2 a
Sous l’enseigne d’un cabaret 8 b
120 Parait. 2 b
Adieu, vallons, coteaux, campagnes, 8 a
Montagnes ! 2 a
Paul rentre sur ses échalas 8 b
Fort las. 2 b
125 Et, de retour, dans sa chambrette 8 a
Proprette, 2 a
Il trouve, sur son canapé 8 b
Campé, 2 b
Bonnaire, qui, sombre, à peine ivre, 8 a
130 Se livre 2 a
A d’inconséquents et fréquents 8 b
Cancans. 2 b
mètre profils métriques : 8, 2
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