Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
JAM_1/JAM30
Francis JAMMES
VERS
1894
TROISIÈME PARTIE
La poussière froide tourne et fait voler des papiers, 8+6 a
Et le vent gratte la terre ainsi qu'un balai qui racle, 6−8 b
Et les chevaux ont froid dans la rue et c'est un spectacle 6+8 b
Que de voir sur les pavés les réverbères briller. 14 a
5 Ce matin le soleil froid rendait comme de la corne 6+8 a
Les feuilles des platanes encore vertes des cours 6−8 b
Où le vent remuait de temps en temps ce jaune jour 6+8 b
Qui fait dire aux gens que le temps du mois d'octobre est morne. 6+8 a
Le brouillard sent la fumée ; un jet d'eau ne bouge pas, 14 a
10 Et l'on dirait qu'il est en suif très blanc ou bien en glace, 6+8 b
Dans le ciel en laine sale où les feuilles sèches passent. 8+6 b
Et le son du vent continue et l'on presse le pas. 8+6 a
Les contrevents grincent, cognent le mur et rebondissent, 14 a
Et l'on entend quelquefois tomber la tuile d'un toit, 14 b
15 Ou bien les vitres d'un tambour se casser et l'on voit 6+8 b
Les gens qui courent sous les nuages de fer qui glissent. 6−8 a
La poussière froide tourne et fait voler des papiers 8+6 a
Et le froid très cru vous donne une espèce de migraine. 6−8 b
La poussière mince tourne et sur les pavés se traînent 8+6 b
20 Les fiacres dont on entend les vitres froides trembler. 14 a
mètre profil métrique : 6÷8
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