Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
VRM_1/VRM5
corpus Pamela Puntel
Louis-Lucien VERMEIL
LES DOULEURS DE LA GUERRE
1870
V
LA SENTINELLE
Près d'un arbre noueuxest une sentinelle. 6+6 a
Elle pense au pays,voit son toit, sa tonnelle, 6+6 a
Le clocher du village frappe sur l'airain 6+6 b
Le temps qui coule en paixsur les rives du Rhin. 6+6 b
5 Elle Voit tout distinctet comme dans un rêve : 6+6 a
Le beau fleuve rapide,et le pont, puis la grève, 6+6 a
Le jardin le soirviennent causer ses sœurs, 6+6 b
Et le vieux père aussiqui cultive ses fleurs ! 6+6 b
Ah ! comment oublierles parents, la famille ? 6+6 a
10 Le berceau vert et fraisde la jeune charmille, 6+6 a
l'enfant blond, joyeux,au visage narquois, 6+6 b
Montait en commandantsur son cheval de bois ! 6+6 b
Beau jeune homme à cette heureet bonne sentinelle, 6+6 a
Qui croit voir, en songeant,la maison paternelle ! 6+6 a
15 Enfant hier encoreet soldat aujourd'hui, 6+6 b
Conrad pense aux absens,mais non pas sans ennui. 6+6 b
Il ne peut que songer,sentinelle perdue, 6+6 a
Sur son coursier fougueuxdont l'oreille est tendue ! 6+6 a
Conrad est fiancé ;son cœur en ce moment 6+6 b
20 Est plein de son amour ;c'est un fidèle amant. — 6+6 b
« Qui vive ? halte-là !» — Mais c'est la relevée. 6+6 a
Et Conrad rentre au camp,sa garde est achevée. 6+6 a
Il guerroie, il combatavec un noble élan, 6+6 b
Léger, il court, il vole,oh ! l'intrépide uhlan ! 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25 Hélas ! trois jours après,sur le champ de bataille, 6+6 a
Un maraudeur t faitune triste trouvaille, 6+6 a
Conrad était couchésur le bord d'un chemin, 6+6 b
Et là tenait encorsa Bible dans la main. 6+6 b
Sa Bible précieuseétait restée ouverte ; 6+6 a
30 Il s'y trouvait aussiquelques brins d'herbe verte, 6+6 a
Une photographieet deux mots au crayon : 6+6 b
Suprême et doux adieu !du cœur dernier rayon ! 6+6 b
Conrad mourut ainsi :sa dernière pensée 6+6 a
Fut pour son Dieu-Sauveuret pour sa fiancée !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35 Et seul le vent pleurait,en passant sur les bois ; 6+6 b
On t dit les sanglotsd'une lugubre voix ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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