Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VIV_5/VIV186
Renée VIVIEN
À l'heure des mains jointes
1906
SANS FLEURS À VOTRE FRONT…
Vous n’avez point voulu m’écouter… Mais qu’importe ? 6+6 a
O vous dont le courroux vertueux s’échauffa 6+6 b
Lorsque j’osai venir frapper à votre porte, 6+6 a
Vous ne cueillerez point les roses de Psappha. 6+6 b
5 Vous ne verrez jamais les jardins et les berges 6+6 a
Où résonna l’accord puissant de son paktis, 6+6 b
Et vous n’entendrez point le chœur sacré des vierges, 6+6 a
Ni l’hymne d’Éranna ni le sanglot d’Atthis. 6+6 b
Quant à moi, j’ai chanté… Nul écho ne s’éveille 6+6 a
10 Dans vos maisons aux murs chaudement endormis. 6+6 b
Je m’en vais sans colère et sans haine, pareille 6+6 a
A ceux-là qui n’ont point de parents ni d’amis. 6+6 b
Je ne suis point de ceux que la foule renomme, 6+6 a
Mais de ceux qu’elle hait… Car j’osai concevoir 6+6 b
15 Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme, 6+6 a
Et j’ai cherché des yeux de femme au fond du soir. 6+6 b
O mes chants ! nous n’aurons ni honte ni tristesse 6+6 a
De voir nous mépriser ceux que nous méprisons… 6+6 b
Et ce n’est plus à la foule que je m’adresse… 6−6 a
20 Je n’ai jamais compris les lois ni les raisons… 6+6 b
Allons-nous-en, mes chants dédaignés et moi-même… 6+6 a
Que nous importent ceux qui n’ont point écouté ? 6+6 b
Allons vers le silence et vers l’ombre que j’aime. 6+6 a
Et que l’oubli nous garde en son éternité… 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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